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Polder de Combrit
à Pont-l'Abbé
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Le Polder de Combrit Sainte-Marine s’étend sur près de 350 hectares. Bordé à l’est par la ria de l’Odet, à l’ouest par l’anse du Pouldon et au sud par l’Océan Atlantique, cet espace vit, depuis sa poldérisation réalisée au milieu du XIXe siècle, au rythme des activités agricoles et de saisons. Aujourd’hui, la majeure partie de ce domaine est composée de prairies humides (190 hectares) louées à des exploitants agricoles, respectant l’environnement. Les habitants et estivants apprécient le...
Le Polder de Combrit Sainte-Marine s’étend sur près de 350 hectares. Bordé à l’est par la ria de l’Odet, à l’ouest par l’anse du Pouldon et au sud par l’Océan Atlantique, cet espace vit, depuis sa poldérisation réalisée au milieu du XIXe siècle, au rythme des activités agricoles et de saisons. Aujourd’hui, la majeure partie de ce domaine est composée de prairies humides (190 hectares) louées à des exploitants agricoles, respectant l’environnement. Les habitants et estivants apprécient le Polder comme lieu de balade, été comme hiver.
Le Polder de Combrit Sainte-Marine est un réservoir de biodiversité. Un belvédère et un pigeonnier, situés à proximité de la ferme de Roscanvel, permettent d’avoir une vue magnifique et étendue sur l’ensemble du Polder. Les prairies du Polder sont gérées par des agriculteurs qui, grâce au pâturage extensif ou à la fauche, participent à la pérennité de ce milieu en évitant l’enfrichement et à terme la disparition de cette végétation à haute valeur fourragère.
La faune
Le réseau hydraulique du Polder est important et canalise les eaux provenant du bassin versant. Ce lieu est l’habitat des espèces aquatiques tels que les poissons (anguille, épinoche, gobie…), les amphibiens (grenouille rousse, salamandre tachetée, crapaud commun…) qui sont inféodés à ce milieu. Le ragondin, espèce envahissante, est présent depuis plusieurs années.
A l’arrière du cordon dunaire, une prairie se transforme progressivement en marais et pré salé. Une végétation à salicorne, obione et autres espèces annuelles des zones boueuses et sableuses se développent. Ces milieux, particulièrement riches en espèces, sont reconnues en tant qu’habitats d’intérêt européen.
L’étang de Kermor, situé en limite des communes de Combrit Sainte-Marine et l’Ile-Tudy, est d’une richesse ornithologique rare dans le département du Finistère. Il est classé en Zone de Protection Spéciale (ZPS) au réseau Natura 2000.
Diverses espèces d’oiseaux (canard, colvert, sarcelle d’hiver et été, foulque macroule, cygne tuberculé, héron cendré, aigrette garzette, spatule blanche, chevalier gambette, chevalier aboyeur…) y trouvent leurs nourritures. Le plus impressionnant reste le balbuzard pêcheur qui, à l’automne, fait une halte migratoire. La roselière entourant l’étang de Kermor est également propice pour la nidification de certaines espèces, et le butor étoilé ou la grande aigrette y trouvent également refuge.
La proximité de la rivière de Pont-l’Abbé, site d’escale migratoire important pour certaines espèces, favorise la présence de nombreux oiseaux dans ce secteur. Les passereaux (merle, grive, mésange, bouvreuil, chardonneret, bruant, verdier, sitelle…), les corvidés (corneille, pie, geai…), les Colombidés (pigeon, tourterelle…), des pics verts et pics épeiches nichent dans des chênes pédonculés, qui se développent à Roscanvel.
La flore
Le Polder est l’univers des espèces du bocage : ormes, saules, charmes, néfliers, arbousiers, bruyère cendrée, liseron des haies, spartime maritime, diverses orchidées. Dans une ancienne prairie se développe l’ophioglosse des Açores, plante inscrite sur la liste des plantes protégées sur le territoire national.
La trame parcellaire du Polder est très rectiligne, délimitée par des haies composées de peupliers et de saule sur sa partie sud. Des chênes pédonculés se développent sur des talus dans le secteur de Roscanvel.
Deux types de peuplements sont visibles sur le Polder : les feuillus et les résineux. Sur les terrains à forte variation du niveau de l’eau, le saule Marsault et le chêne pédonculé dominent.
Situées sur un relief plus généreux, d’autres espèces ligneuses (bouleau, hêtre, châtaignier, merisier, chêne vert, houx, noisetier, aubépine, prunellier, sorbier des oiseleurs) forment des boisements sauvages, appréciés par certains mammifères (renard, blaireau, chevreuil, sanglier).
Une futaie de pins maritimes, entre Kermor Bihan et Roscanvel, marque la limite de l’ancien trait de côte avant la poldérisation.
Des plantations de hêtres, châtaigniers, chênes pédonculé, frênes ont été réalisées à la suite de l’ouragan de 1987, entre le pigeonnier de Kerscuntec et le Créac’h. Ces plantations, monospécifiques, font aujourd’hui l’objet de travaux sylvicoles dans le but de favoriser un mélange naturel avec d’autres essences feuillues présentes sur le site.
©Mairie de Combrit