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Concasseur à galets
Site et monument historiques
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Ruines et vestiges
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Site industriel
à Tréguennec
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Le chantier d’extraction et de concassage de galets de Prat-Ar-C’hastel.
Durant la Seconde Guerre mondiale, l’Allemagne qui occupe la France, entreprend de construire le Mur de l’Atlantique : il s’agit d’édifier, le long des côtes ouest de l’Europe, des milliers de bunkers destinés à repousser toute attaque des Alliés à partir de l’Angleterre.
Construire ces bunkers nécessite entre autres, quantité de graviers. L’Ero vili, cet immense cordon de galets de 10 km de long situé entre La Torche...Le chantier d’extraction et de concassage de galets de Prat-Ar-C’hastel.
Durant la Seconde Guerre mondiale, l’Allemagne qui occupe la France, entreprend de construire le Mur de l’Atlantique : il s’agit d’édifier, le long des côtes ouest de l’Europe, des milliers de bunkers destinés à repousser toute attaque des Alliés à partir de l’Angleterre.
Construire ces bunkers nécessite entre autres, quantité de graviers. L’Ero vili, cet immense cordon de galets de 10 km de long situé entre La Torche et Penhors, offre aux Allemands une ressource abondante.
Fin 1941, l’Occupant installe ici même, à Prat-Ar-C’hastel, un grand chantier d’exploitation de galets desservi par une voie ferrée jusqu’à Pont l’Abbé.
A l'abri du monumental quai de déchargement haut de 8 m et long de 200 m, sont disposées les voies de chantier, le bâtiment des concasseurs, les silos et divers baraquements. 350 à 400 ouvriers y travaillent à partir de juin 1942.
En bord de mer, un bulldozer pousse les galets vers une pelle mécanique qui charge des wagonnets. Tirés par une petite locomotive, les convois remontent jusqu’au quai en empruntant une longue rampe. Leur contenu est ensuite basculé dans des trémies afin de trier les galets : les plus petits tombent directement dans les wagons-tombereaux en attente au pied du quai ; les autres, inutilisables en l’état, seront ultérieurement concassés et stockés dans les silos.
4 à 6 trains quotidiens partent vers Pont-l'Abbé, puis rejoignent la gare de Quimper où ils sont redistribués vers divers sites bretons d’édification du Mur de l’Atlantique.
Le 4 août 1944, les Allemands abandonnent le chantier. En deux ans, l’Ero vili aura perdu 400 000 m³ de galets, soit environ 1 million de tonnes.
Au sortir de la guerre, réduit de 50 à moins de 30 m de largeur en certains points, sérieusement fragilisé, le cordon de galets continue à être exploité par des entreprises françaises. En février 1966, l’Ero vili se rompt, la mer envahit les terres cultivées, façonnant un nouveau paysage amphibie.
En 1968, les prélèvements seront enfin interdits sur tout le littoral. Mais depuis, d’autres brèches et une érosion marine active continuent à malmener le fragile rivage bigouden.
Texte de Yvan Marzin, Jacques Morvan et Alain le Berre.